Tensions mondiales sur le Pegasys : l’ANSM détaille la conduite à tenir

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Publié le 07/08/2024
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Pour assurer la continuité des traitements des patients en onco-hématologie, l’ANSM autorise l’importation « exceptionnelle et transitoire » d’un traitement alternatif, qui sera disponible dès la mi-septembre dans une indication restreinte.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Présentes depuis plusieurs mois, les tensions mondiales d’approvisionnement sur le médicament Pegasys 90, 135 et 180 µg (peginterféron alfa-2a) du laboratoire Cheplapharm, utilisé dans le traitement de certains cancers et maladies du sang, « devraient durer jusqu’en mars 2025 », annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Pour assurer la continuité des traitements des patients en onco-hématologie et alléger la demande, l’Agence autorise « l’importation exceptionnelle et transitoire » de Besremi 250 µg/0,5 ml, solution injectable en stylo prérempli (ropeginterféron alfa-2b). Le recours à ce traitement ne pourra concerner que « les initiations de traitement de la polyglobulie de Vaquez sans splénomégalie symptomatique ne pouvant être différées », est-il précisé dans un communiqué.

Besremi disponible à partir de mi-septembre 2024

Les lots importés seront dispensés par les pharmacies à usage intérieur (PUI) des établissements de santé à partir de mi-septembre 2024, ajoute l’ANSM, qui a sollicité l’Institut national du cancer (Inca) pour établir un référentiel de bonnes pratiques cliniques.

L’autorisation de mise sur le marché (AMM) de Pegasys mentionne également une indication dans la prise en charge des hépatites chroniques B et C. Mais le traitement n’est plus recommandé dans l'hépatite chronique C depuis 2018 et « des alternatives existent pour le traitement de l’hépatite chronique B, et sont à privilégier, excepté en cas de co-infection avec le virus de l’hépatite delta », indique l’ANSM.


Source : lequotidiendumedecin.fr