Reschal, dans « Vénus damnées », reproduit cette observation tirée des « Documents sur le XVIIIe siècle ; nouvelles à la main de la fin du règne de Louis XV » :
Mme la duchesse d’Aiguillon est un phénomène singulier pour les médecins et les chirurgiens. Elle est très bien de figure, elle a la peau assez blanche ; dans sa première grossesse, elle devint par degrés noire comme une femme du Sénégal, de la tête aux pieds ; après être accouchée, elle reprit aussi par degrés son teint ordinaire. Elle est grosse pour la seconde fois et la même révolution se fait chez elle. Elle n’est encore que mulâtresse, parce qu’elle n’est pas avancée ; dans son dernier mois, elle sera tout à fait noire comme du jais. Au reste, l’enfant qu’elle a mis au monde la première fois n’avait aucune teinte de noir, il était comme l’enfant d’une blanche.
« Que nos lecteurs expliquent cette singularité s’ils peuvent », ajoute Reschal.
A mon tour, je demande : quelque confrère pourrait-il donne l’explication d’une transformation aussi complète ? L’auteur précise bien : « noire comme une femme du Sénégal » ou « noire comme du jais ». Pourrait-on incriminer un chloasma, ou masque de la grossesse, généralisé à tout le corps ? Avec une étendue aussi grande et une intensité de coloration aussi marquée, cela me paraît difficile.
Pensera-t-on à de l’insuffisance surrénale provoquée par la grossesse ? Je n’y crois pas non plus.
Et alors ? Nous déclarerons-nous aussi incompétents que nos confrères du XVIIIe siècle ?
(Dr Sarrodon, La Chronique médicale, 1920)
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