L’administration par voie injectable d'un antirétroviral expérimental à effet prolongé - appelé GSK744 - sur six macaques femelles, les a protégées pendant plusieurs semaines du VIH. Ce virus leur ayant été ensuite administré par voie vaginale simulant ainsi un rapport sexuel. Un autre groupe de chercheurs a fait une expérience similaire avec seize macaques utilisant le même antirétroviral GSK744. Mais ils ont infecté cette fois l'anus de ces singes avec un virus humano-simien pour simuler des relations sexuelles anales. Les résultats ont été similaires. Aucun des singes qui ont eu un injection de l'antirétroviral a été infecté tandis que ceux traités avec un placebo ont tous été infectés. Ces résultats viennent d’être présentés à la Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) qui se tient en ce moment à Boston (Massachusetts).
Des essais cliniques menées depuis ces dernières années ont montré que des personnes prenant quotidiennement de petites doses d'antirétroviraux peuvent réduire de plus de 90% le risque d'être infectée par un partenaire sexuel séropositif. Cette approche appelée prophylaxie pré-exposition (ou PrEP) médicamenteuse chez les patients séronégatifs à haut risque de contamination par le vih est habituellement menée avec l’antirétroviral Truvada® (association emtricitabine / ténofovir). Mais certains de ces essais cliniques ont eu un taux de succès nettement moindre du fait de la mauvaise observance des participants qui éprouvent des difficultés à prendre leurs antirétroviraux quotidiennement.
Ainsi une injection mensuelle voire trimestrielle pourrait résoudre ce problème en contournant les difficultés d’observance. Un premier essai clinique avec 175 personnes devrait commencer cette année aux Etats-Unis, au Brésil, en Afrique du Sud et au Malawi avec ce même antirétroviral, qui a déjà été approuvé par la FDA, l'Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques.
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