La contribution de la France à l’organisation internationale Unitaid va baisser de 25 millions d’euros soit 25% de son aide annuelle. Le ministère des affaires étrangères en a fait l’annonce le 8 décembre dernier. Les associations de lutte contre le sida, (AIDES, Coalition PLUS, Act Up Paris, ONE France, Oxfam France, Solidarité Sida, Sidaction, Solthis) protestent aujourd’hui contre les conséquences de cette baisse d’aide financière : c’est « l'équivalent de la prise en charge de 200.000 enfants séropositifs ». Les ONG parlent également de décision historique, puisque c’est la première fois depuis l’apparition du virus, qu’un gouvernement baisse la contribution de la France à Unitaid.
Unitaid -dont l’ancien ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy est la cheville ouvrière- a été lancée par la France, le Brésil, le Chili, la Norvège et le Royaume-Uni en 2006 pour lutter contre le sida et est hébergée par l’OMS. Elle est notamment financée par une micro-taxe prélevée sur les billets d'avion générant chaque année en France environ 110 millions d'euros qui, jusqu'à présent, étaient intégralement reversés à Unitaid. Selon les associations, l’argument de la rigueur budgétaire est un « faux prétexte », arguant que les conséquences économiques pourraient être plus importantes par la suite : « si des efforts massifs sont consentis dans les 5 prochaines années, la fin du sida est possible en 2030 – sinon, l’épidémie rebondira encore plus fort – et coûtera encore plus cher ».
Les ONG demandent donc à François Hollande de revenir sur cette décision « extrêmement grave ». C’est la deuxième fois en quelques semaines qu’une polémique surgit à propos d’Unitaid. Il y a peu, Aides avait reproché au chef de file des socialistes de l’Assemblée, Bruno Leroux d’avoir pris l’initiative de supprimer la taxe sur les billets d’avions en la remplaçant par une taxe dans la grande distribution.
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