La refonte du programme de dépistage organisé du cancer du sein, promise par Marisol Touraine ne doit pas aboutir à sa remise en cause : la Société française de sénologie, la Société française de radiologie et la Société d'imagerie de la femme sont montés au créneau sur ce registre jeudi. "Oui à l'évolution, non à la déconstruction du programme", ont plaidé les trois sociétés savantes, qui craignent que l'annonce de cette refonte décourage les femmes de participer au dépistage organisé.
A ce stade -et faute de détail sur les intentions précises du ministère de la Santé- radiologues et sénologues admettent que certains axes d'évolution sont positifs. Le fait de mieux informer les femmes des effets indésirables des mammographies, de mieux évaluer les résultats du programme ou de développer la recherche sur "le potentiel évolutif des cancers dépistés" fait "consensus", reconnaissent les trois sociétés.
Mais ils ne croient pas trop aux autres ambitions affichées par cette réforme: impliquer davantage les médecins traitants et aller vers un dépistage plus personnalisé. Elles "ne pourront être applicables que sur le long terme", dans un contexte de progression des déserts médicaux et de restrictions budgétaires, estiment-elles.
Les trois organisations, qui rassemblent radiologues, cancérologues, radiothérapeutes et chirurgiens spécialistes du cancer, appellent les autorités à clarifier "dès maintenant" le "calendrier de cette refondation" et à "communiquer sur l'absence d'alternative à court terme au dépistage mammographique" et sur "l'impossibilité technique d'offrir aujourd'hui à chaque femme un dépistage personnalisé en fonction de son risque".
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