Plus de la moitié des cancers du sein survenant après la ménopause seraient attribuables à des facteurs de risque comportementaux et seraient donc évitables selon une étude menée par des chercheurs de l'Unité 1018 (Inserm/Université Paris-Sud) à Gustave Roussy
Publié dans l’International Journal of Cancer du 4 février, ce travail a été mené auprès de 67 634 femmes âgées de 42 à 72 ans lors de leur inclusion dans l’étude de cohorte française E3N. Après 15 ans de suivi, 497 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer du sein avant la ménopause et 3 138 après la ménopause.
"Avant la ménopause, les cancers du sein sont pour 61,2 % attribuables à des facteurs de risque non-comportementaux et seulement 39,9 % relèvent du comportement » explique Françoise Clavel-Chapelon, directrice de recherche Inserm. Et globalement, « les cancers du sein diagnostiqués avant la ménopause ne sont statistiquement attribuables à aucun facteur de comportement pris isolément. " En revanche, "après la ménopause, 53,5 % des cas de cancer auraient pu être évités avec un comportement adapté" explique la chercheuse.
Les principaux facteurs comportementaux contribuant à la survenue du cancer du sein après la ménopause sont : l’utilisation d’un traitement hormonal de la ménopause (impliqué dans 14,5 % des cancers), une alimentation déséquilibrée (10,1 %), la consommation d’alcool (plus d’un verre par jour) (5,6 %), le surpoids à l’âge adulte (IMC > ou égal à 25kg/m2) (5,1 %). Par ailleurs, le sous-poids à la puberté fait également partie de ces facteurs (17,1 %) sans que les chercheurs soient en mesure d’en expliquer complètement le mécanisme. Pour les auteurs, le fait "de ne pas avoir recours à ces comportements permettrait d’éviter plus de la moitié des cancers du sein diagnostiqués après la ménopause".
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