Quarante-cinq cas de virus Zika ont été confirmés en Guyane française, et 160 autres sont encore suspectés sur ce territoire. Parmi ces personnes, on compte quatre femmes enceintes. Ces chiffres ont amené la préfecture à annoncer ce lundi le passage du littoral de la Guyane française en phase épidémique.
Les principaux foyers liés au virus Zika, transmis par le moustique Aedes, sont l'île de Cayenne, Kourou, l'Ouest, Saint-Laurent du Maroni et Mana. La décision de passer en phase épidémique, dans ce département français d’Amazonie qui compte plus de 244 000 habitants, a été prise sur proposition du comité de gestion des maladies épidémiques, réuni par l'ARS vendredi dernier.
Un accès aux soins difficile dans les zones rurales
Pour contrer la propagation de l'épidémie, un traitement anti-larvaire mécanique a été mené sur plus de 800 maisons et un traitement péri auxiliaire dans 200 maisons. Ce virus, particulièrement dangereux pour les femmes enceintes et leur futur bébé fait l'objet d'un suivi médical compliqué dans les zones rurales. L'accès à un service hospitalier demande "en moyenne au moins trois heures" pour 21 % de la population guyanaise, selon un rapport de 2014. Et "10 à 15 % des grossesses ne font l'objet d'aucun suivi", selon l'ARS.
Le premier cas de virus en Guyane a été confirmé par l'ARS le 17 décembre. Le patient revenait du Suriname voisin. Les deux premiers cas de virus autochtone ont été confirmés le 21 décembre.
Transition de genre : premières recos chez l’adulte, la HAS se remet au travail pour les mineurs
L’État s’engage à augmenter le budget de l’EFS pour une souveraineté de la filière plasma
L’exposition infantile au plomb est associée à des troubles de la mémoire
Arrêt des antidépresseurs : des symptômes mais peu fréquents