« L’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (ONDAM), tel qu’il a été voté pour 2015, devrait pouvoir être respecté, il n’y a donc pas lieu de mettre en œuvre la procédure d’alerte », juge le comité d’alerte sur l’évolution des dépenses d’assurance-maladie, instance indépendante chargée de sonner le tocsin en cas de risque de dérapage. Fixées à 181,9 milliards d’euros, ces dépenses ne doivent augmenter que de 2,1 % en 2015 par rapport aux dépenses constatées en 2014, rappelle le comité, qui pointe les écueils à éviter.
Il note ainsi que les trois premiers mois de l’année ont été marqués par une forte épidémie grippale de nature à faire déraper les dépenses en soins de ville, alors que 700 millions d’euros doivent être économisés cette année par des mesures de maîtrise médicalisée.
Ces craintes sont confirmées par les derniers chiffres de l’assurance-maladie qui font état, pour les quatre premiers mois de l’année 2015, d’une progression de 4,5 % des dépenses de soins de ville.
2015, année contrainte
Le comité d’alerte rappelle aussi que, contrairement aux années passées, « l’année 2015 se présente sous un jour nettement plus contraint ». Cette année, les crédits mis en réserve ne représentent en effet que 0,2 % de l’ONDAM, soit « un niveau faible au regard des aléas possibles de la gestion ».
Le comité ne met pas en œuvre la procédure d’alerte, mais il recommande la vigilance et le renforcement du pilotage des dépenses. Selon lui, « une attention particulière » devra notamment être portée à l’hôpital : le comité recommande de ne pas déléguer tous les crédits, « afin de garder une marge de sécurité en cas de dérapage des dépenses ».
Le comité avait déjà annoncé en octobre que le pilotage de l’ONDAM serait « exigeant » pour respecter l’objectif programmé en 2015.
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