Le gouvernement français va imposer aux entreprises pharmaceutiques de faire des stocks de leurs médicaments pour éviter les pénuries, a-t-il confirmé jeudi. L’État met en place « une obligation pour les entreprises pharmaceutiques de constituer un stock de sécurité pour tous les médicaments destinés au marché national », a déclaré dans un communiqué le ministère de la Santé. La mesure, qui vise à éviter les pénuries, avait été entérinée par un décret paru fin mars.
Jusqu'à quatre mois de ventes
Elle doit entrer en vigueur d'ici à six mois et impose des niveaux différents de stocks, selon que le médicament concerné puisse ou non mettre en danger la vie du patient en cas d'interruption. Si c'est le cas, le produit devra désormais être en mis en réserve par son fabricant à un niveau qui représente deux mois de ventes. Cette quantité sera estimée à partir des ventes réalisées lors de l'année écoulée.
Si des cas récurrents de pénurie sont observés, les stocks pourront monter à quatre mois de ventes. Pour les médicaments ne mettant pas en jeu la vie du patient, c'est-à-dire qui ne sont pas d'intérêt thérapeutique majeur, les stocks seront limités à une semaine de ventes (ou un mois si le gouvernement le décide). « L'instauration de cette obligation de stock a pour objectif de sécuriser l'approvisionnement en France des spécialités pharmaceutiques, et plus particulièrement pour les médicaments ayant un intérêt thérapeutique majeur, tels que les anticancéreux, les antibiotiques, les antiparkinsoniens », a détaillé le ministère.
Même si elle était prévue avant la pandémie, « la nécessité d'une telle mesure a été confirmée par la crise Covid-19 que nous traversons, qui a mis en lumière la fragilité de la chaîne d'approvisionnement des médicaments, notamment ceux de réanimation », a-t-il ajouté.
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