Selon l’institut Coe-Rexecode, l’effet d’entraînement des entreprises du médicament sur le reste de l’économie est un « élément fort de contribution à la croissance » : chaque euro supplémentaire créé par l’industrie pharmaceutique générerait en effet trois euros de valeur supplémentaire pour l’ensemble de l’économie française.
« Les effets d’impulsion transmis par l’industrie pharmaceutique sur des branches d’activité connexes (comme l’électronique, la communication, le diagnostic ou encore le traitement de signal) se sont fortement accrus au cours des dix dernières années », note aussi l’étude. Les auteurs calculent qu’en l’an 2000, une hausse de 100 euros de la production de l’industrie pharmaceutique permettait une augmentation de la production de l’ensemble des branches de 249 euros. En 2010, la même hausse de 100 euros générait une augmentation de la production de l’ensemble des branches de 294 euros.
Les pouvoirs publics interpelés
Selon l’étude, ces effets d’entraînement accrus « reflètent l’évolution du modèle économique de l’industrie pharmaceutique », autour de laquelle se forme une « véritable filière ».
« Il est important que les promesses d’irrigation (financière) issues de l’industrie du médicament soient orientées vers des acteurs locaux, au risque de voir se disséminer hors des frontières ces effets d’impulsion », conclut l’étude.
Ses auteurs posent la question de savoir qui « sera à même de jouer ce rôle d’intégrateur de solutions de santé ? La France entend-elle jouer un rôle dans cette fonction ? »
Question transmise au gouvernement alors que les arbitrages du prochain PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) ne sont pas encore tous tranchés, et que les industriels du médicament redoutent de nouvelles taxes et baisses de prix.
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