La grande offensive contre la corruption ne faiblit pas en Chine. Pékin qui, dès juillet, accusait GSK d’avoir versé des pots-de-vin, a annoncé avoir la preuve que ces pratiques étaient le fait de l’entreprise elle-même, et non d’initiatives individuelles.
Une menace que le laboratoire, qui nie toute responsabilité dans des actes qu’il juge isolés, prend néanmoins très au sérieux. Il a en effet nommé Hervé Gisserot, jusque-là vice-président Europe de GSK, patron du laboratoire pour la Chine et Hong Kong, pour reprendre la main sur ce dossier. Hervé Gisserot a même quitté en juillet la présidence du LEEM pour mener à bien ses nouvelles fonctions.
GSK répète néanmoins à qui veut l’entendre que ces accusations de pots-de-vin ne reflètent nullement la politique de l’entreprise : « Nous avons une tolérance zéro pour toute conduite de cette nature », a insisté le laboratoire.
Soixante industriels dans le collimateur de Pékin
Mais la lutte contre la corruption vise un grand nombre d’entreprises étrangères. Dans le secteur de la pharmacie, une soixantaine de laboratoires seraient actuellement la cible de Pékin, comme AstraZeneca, Sanofi ou UCB. La finance n’est pas épargnée : la première banque américaine en termes d’actifs, JPMorgan Chase, est visée par une enquête sur le recrutement d’enfants de dirigeants chinois dans le but d’obtenir des contrats.
La Chine, qui semble faire de la lutte contre la corruption son principal cheval de bataille, ne se limite pas non plus aux entreprises étrangères. Plusieurs procès retentissants de hauts dignitaires du régime l’attestent. Mais selon beaucoup d’analystes, cette opération s’appuie moins sur des considérations morales que sur des luttes de tendances au sein du pouvoir central.
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