La France s’est engagée depuis plusieurs années dans la voie des partenariats publics privés pour doper sa recherche en santé, et notamment sa recherche clinique. L’alliance pour la recherche et l’innovation des industries de santé (ARIIS) a mené une enquête sur ces « PPP » pour en évaluer la portée.
Elle a passé en revue un échantillon de 258 partenariats noués en 2010, dont 27 appartiennent au secteur du médicament humain. De cette enquête, il ressort que la durée moyenne de mise en place des PPP est de 8,6 mois ; 58 % des partenariats n’engagent qu’un seul acteur industriel et une seule équipe de recherche.
Autres enseignements : 98 % des PPP sont des projets de R&D, et 2 % sont des accords de licence ; 52 % des PPP sont mis en place avec un centre de soin ou une association de cliniciens. L’oncologie est la première discipline concernée (23 % des PPP). Suivent la santé publique (16 %), les maladies métaboliques et cardiovasculaires (14 %), l’immunologie, l’hématologie et la pneumologie (13 %), les neurosciences (12 %), les maladies infectieuses (8 %).
Pour Annick Schwebig, secrétaire générale d’ARIIS et présidente du comité biotechnologies du LEEM (syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique), ces données témoignent d’une évolution de la société : « On ne peut plus faire de la recherche tout seul du côté industriel ou académique. Les PPP doivent être développés ». Claude Bertrand, président de l’ARIIS et vice-président exécutif R&D du groupe IPSEN, abonde dans le même sens : « La recherche et l’innovation, ce n’est pas un chercheur fou seul dans un laboratoire. On observe un tournant depuis dix ans, qui a permis de remettre le patient au cœur de la recherche clinique ».
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque