Les génériques sont-ils plus dangereux ou moins fiables que les princeps ? Les « médicaments » fabriqués en Chine ou en Inde sont-ils moins sûrs que ceux produits auparavant dans notre vieille Europe ?
Presque tous les grands laboratoires sauf Sanofi et Servier ont abandonné la production de leurs principes actifs aux Chinois et aux Indiens. C’est que la pression sur les prix des autorités de santé des pays « développés » est devenue telle que ces industriels ont préféré fermer ou vendre leurs usines et sous-traiter aux Asiatiques, à des prix imbattables – ce qui nous a mis dans une situation de dépendance plus inquiétante encore que les interrogations sur la qualité. Dans ce domaine-ci, les grands industriels exercent un contrôle très étroit sur la production de leurs principes actifs. En y ajoutant les tests européens et français, il semble que, sans être totalement à l’abri d’un accident du type de celui survenu aux États-Unis avec les héparines, nous soyons, autant pour les princeps que pour les génériques, en sécurité.
En revanche, on peut légitimement s’inquiéter du devenir des matières premières issues des milliers d’usines non contrôlées par les grands laboratoires et dont la production va dans diverses régions du monde (y compris la Chine et l’Inde) : le pire peut y côtoyer le meilleur si l’on en croit les industriels qui se sont faits, chacun dans leurs domaines, leur propre « short list » des sites de production fiables et des autres… Évidemment, on atteint alors le niveau « secret défense » et pas un d’entre eux ne souhaite en parler… sauf si un jour est imposée la traçabilité.
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