Après les scandales sanitaires du Mediator et des prothèses mammaires PIP, l’Agence du médicament fait peau neuve et installe quatre nouvelles commissions (pour six ans), 25 groupes de travail et 270 experts externes nommés.
Cette réorganisation enterre les commissions d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) et de pharmacovigilance, décriées pour leur manque de transparence et les liens de certains de ses membres avec les laboratoires.
« Les ordres du jour seront rendus publics ainsi que les comptes rendus de séances, détaille l’agence. Les commissions seront filmées […]. Ce nouveau processus de décision, ouvert et transparent, impose des contraintes déontologiques plus fortes qui seront appliquées avec rigueur et transparence ».
« Suivi » des bénéfices et risques
Une première Commission s’occupe de l’« évaluation initiale du rapport entre les bénéfices et risques de produits de santé ». Elle remplace la Commission d’AMM. La deuxième instance (ex-Commission de pharmacovigilance) est chargée du « suivi » des bénéfices et risques des médicaments déjà sur le marché.
Les deux dernières Commissions s’occupent des stupéfiants et psychotropes et de la « prévention des risques liés à l’utilisation des catégories de produits de santé ».
Le Pr Dominique Maraninchi, directeur de l’ANSM, a nommé le 11 février les 58 membres de ces commissions.
Pêle-mêle, les 25 groupes de travail portent sur les conditions de prescription et de délivrance, les différentes molécules, les génériques, la recherche biomédicale, les dispositifs médicaux et les erreurs médicamenteuses.
Le détail sur le site de l'ANSM.
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