En 2011, annonce la CNAM ce jeudi, le taux de croissance du poste des médicaments de ville s’est établi à 0,2 %. 22,84 milliards d’euros ont été remboursés par l’ensemble des régimes d’assurance-maladie pour 2,64 milliards de boîtes. Cette quasi-stabilité vire même à la baisse si l’on ne tient pas compte de la rétrocession hospitalière. En effet, pour les seuls médicaments délivrés en officine de ville, les remboursements s’élèvent à 21,3 milliards d’euros (- 0,2 % par rapport à 2010).
Pour l’assurance-maladie, plusieurs facteurs expliquent cette modération. Tout d’abord, une baisse des volumes des médicaments remboursés (- 6,2 % pour les anti-hypertenseurs et les IPP, notamment). Le ralentissement du report des prescriptions vers des produits plus coûteux a également joué. Ce phénomène persiste malgré tout, comme l’illustre le report des prescriptions de Tahor (génériqué en 2012) vers le Crestor, deux hypolipémiants. Si les prescriptions de Tahor ont baissé de 2,4 % celles de Crestor sont en hausse de 9,7 %. La CNAM cite également le P4P et son volet d’optimisation des prescriptions.
Enfin, la substitution vers des médicaments génériques a porté ses fruits, avec 1,4 milliard d’euros d’économies en 2011. Frédéric van Roekeghem, patron de l’assurance-maladie, a précisé que le renforcement récent de la politique du tiers payant contre générique a été un succès. Fin novembre dernier, le taux de substitution est passé à 82,4 %, alors qu’il s’établissait à 76 % fin 2011.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque