Après le « choc » et la « colère », les défenseurs de l'homéopathie ne baissent pas les bras. Deux jours après l'annonce mardi soir du déremboursement total de l'homéopathie à partir de 2021, la ministre des Solidarités et de la Santé a reçu ce jeudi, pendant une heure, les principaux représentants du secteur – laboratoires, Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), Comité européen de l'homéopathie ainsi que l'association de patients utilisateurs d'homéopathie.
À la sortie du ministère, les représentants du secteur ont souligné leur volonté de mener de nouvelles études pour prouver « la spécificité » de l'homéopathie mais aussi son « efficacité » à la Haute autorité de santé (HAS). Ils se sont dits également « rassurés » par certains propos apaisants de la ministre. « Elle nous a dit qu'elle s'attachait à ce que les patients ou les médecins ne soient pas blessés et ne reçoivent pas cette décision comme un dénigrement de notre pratique », confie le Dr Hélène Renoux, médecin et président du Comité européen d'homéopathie.
La ministre de la Santé a rappelé que le déremboursement total prendrait un an et demi. « Dans les six mois qui viennent, il y a des procédures de déremboursement qui sont prévues, elles passent par un envoi de courriers et la possibilité pour les laboratoires d'être auditionnés, il y a un certain nombre de recours... », assure Agnès Buzyn.
À partir du 1er janvier 2020, les médicaments homéopathiques seront remboursés à 15 % (au lieu de 30 %), avant d'être déremboursés le 1er janvier 2021.
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