Le renforcement de la politique du tiers payant contre générique (TPCG), décidé dans le cadre de l’accord signé au mois de mai dernier entre les pharmaciens et l’assurance-maladie, a porté ses fruits.
Selon les chiffres des caisses, le taux moyen national de substitution a bondi à 83,9 % au 26 décembre dernier (contre 71 % début 2012), permettant en année pleine une économie supplémentaire de 200 millions d’euros. Revers de la médaille, les patients rétifs aux génériques et désireux de se voir délivrer la version princeps du médicament prescrit, doivent désormais faire l’avance des frais mais sont remboursés sur la base de la valeur du princeps.
La Loire-Atlantique en tête du classement
L’objectif de 85 % de taux de substitution à fin 2012, figurant dans l’accord de mai dernier a donc été quasiment atteint. Le taux a grimpé de 19,84 points à Paris (82,2 %), de 19,83 points dans les Hauts-de-Seine (88,2 %), de 19,47 dans les Bouches-du-Rhône (84,9 %), et même de 20,28 points dans les Alpes-Maritimes (87,8 %). En tête du classement, la Loire-Atlantique qui atteint désormais 90,3 % de taux de substitution. À l’autre bout figure la Corse-du-Sud avec un taux de 75,6 %.
L’assurance-maladie a cependant senti passer le vent du boulet, avec une année 2012 marquée par une défiance accrue des patients vis-à-vis des génériques. À telle enseigne qu’en décembre dernier, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) et l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) ont publié chacune un rapport sur le sujet, mettant notamment en avant « l’absence de différence en termes de résultats cliniques et d’effets secondaires » entre les princeps et les génériques.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque