Entre 4 et 5 heures, un matin d’octobre 1559. Dorothy Cawthorn se lève, descend dans la cuisine, fracasse le mur (qui devait plus approcher du papier mâché que de la pierre), se retrouve dans le jardin, se dirige vers la mare et se noie. À cette période « Tudor » de l’Angleterre, la noyade représentait la moitié des morts accidentelles – à la campagne, on allait chercher l’eau dans les mares, les rivières et les puits. On mourait aussi d’accidents de travail : 1 accident sur 10 impliquait les chevaux (mais les vaches, les cochons et les moutons avaient également une responsabilité) ; 1 sur 7, la coupe et le transport des arbres. Les enfants aussi mourraient au travail, en menant des chars, en portant des sacs de malt, en faisant boire les chevaux ; chez les 7-13 ans, un tiers des décès étaient liés au travail. Les voyages n’étaient pas sans risque non plus : les hommes et les femmes de toutes les classes montaient des chevaux qui pouvaient ruer, se cabrer ou tomber ; on pouvait aussi se faire renverser par un char ou tomber à l’eau en franchissant un pont peu solide. Il y avait aussi des accidents d’hygiène. À l’époque, le conseil médical était qu’il valait mieux changer de chemise que se plonger dans l’eau. Judicieux si l’on compte les laboureurs qui se sont noyés pour s’être baignés dans des torrents ou des étangs. Enfin, le football aussi a fait des victimes, notamment parmi ceux qui jouaient un couteau à la ceinture. Et le lancer de marteau… parmi les spectateurs.
Steven Gunn et Tomasz Gromelski. The Lancet du 6 octobre 2012, p. 1222-23.
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