Le sénateur des Bouches-du-Rhône Michel Amiel, ancien médecin généraliste, spécialiste des questions de santé et de bioéthique, a annoncé dimanche qu'il quittait La République en Marche (LREM), après la décision du gouvernement de recourir au 49-3 pour faire adopter le projet de réforme des retraites par l'Assemblée nationale.
« Il y a eu une succession de maladresses très très défavorables à une action gouvernementale fluide », a déclaré à l'AFP le vice-président de la commission des affaires sociales du Sénat. « Le fin du fin, c'est le 49-3, un samedi soir en pleine période d'épidémie de coronavirus, presque en catimini », a poursuivi celui qui est aussi vice-président de la commission spéciale sur le projet de loi relatif à la bioéthique. Dans un communiqué mis en ligne, il dénonce une décision qui relève « du cynisme et de l'incompétence politique ».
« Un véritable malaise entre l'exécutif et les gens »
« À un moment donné, la forme est indissociable du fond et ça crée un véritable malaise entre l'exécutif et les gens », analyse cet élu, également candidat aux municipales aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), dont il a été le maire jusqu'en 2017. « Un bon débat parlementaire » aurait, selon lui, permis d'améliorer le projet de réforme des retraites.
Selon le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau, interrogé sur BFMTV, « M. Amiel avait annoncé il y a presque un mois, qu'il souhaitait quitter le groupe LREM ». « Ce n'est pas la peine (...) de se cacher derrière des éléments d'actualité pour essayer de se justifier d'un départ d'un groupe », a-t-il fait valoir.
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