L’Académie nationale de médecine a fait savoir sa position à propos du maintien ou de la levée de l’obligation vaccinale en France. S’il n’est pas question d’abandonner le concept d’obligation vaccinale, de nouvelles dispositions doivent être mises en œuvre face à une situation devenue « paradoxale », juge l’institution.
Dans le communiqué diffusé ce mercredi 4 novembre, l’Académie fait remarquer que les maladies ciblées par la vaccination obligatoire ne sont plus à l’avant-scène des risques infectieux, alors que d’autres pathologies, dont l’impact de santé publique est « considérable », ne font l’objet que de recommandations.
Cette situation, ajoutée au fait que les valences obligatoires sont associées à des valences recommandées dans les vaccins disponibles pour l’immunisation des enfants, « rend le calendrier vaccinal difficile à comprendre par le grand public, difficile à appliquer par les médecins et difficile à justifier par les autorités de santé ».
Pour l’Académie, abolir l’obligation vaccinale « serait interprété comme l’aveu implicite que les vaccins ont une efficacité et une innocuité discutables », elle propose en revanche de reconsidérer le terme « obligatoire » et d’évoluer vers une « exigibilité des preuves de la vaccination dans un certain nombre de circonstances de la vie », par exemple à l’entrée en crèche, des écoles, dans les métiers de la santé, chez les voyageurs et migrants, en cas d’épidémie, etc.
Dans ce contexte, poursuit-elle, le Haut conseil de la santé (HCSP) devrait, chaque année, réviser et actualiser la liste des vaccinations exigibles. Pour promouvoir de tels changements, l’académie préconise la mise en place, par les autorités politiques, d’un programme national d’information.
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