En Europe, si la cigarette électronique n’est pas véritablement sur la sellette (à l’opposé de l’Inde, du Brésil, de la Thaïlande ou encore des Émirats Arabes Unis), certains pays comme l’Italie s’interrogent.
À Rome, le ministère de la Santé a tiré la sonnette d’alarme fin octobre. Objectif des autorités sanitaires : « veiller sur les graves maladies pulmonaires parmi les utilisateurs de cigarettes électroniques ». Cette mesure ne concerne pas les dispositifs électroniques sans combustion, comme l’IQUOS bien implantée sur le marché italien. Le ministère de la Santé italien doit nommer une commission d’experts pour enquêter sur les liquides vendus sur le marché transalpin, notamment en ligne. « Ces précautions s’imposent car nous ne pouvons pas exclure a priori, que les liquides utilisés pour recharger les cigarettes électroniques qui sembleraient à l’origine de la vague d’épidémies aux États-Unis, soient placés sur le marché européen via les ventes en ligne », a expliqué Roberta Pacifici, directrice du Centre national de dépendance et du dopage de l’Institut Supérieur de la Santé (ISS).
Selon l’institut, 7 % des utilisateurs d’e-cigarette achètent leurs recharges sur Internet contre 93 % dans les points de vente autorisés. « Nous devons surveiller attentivement cette partie de la population de fumeurs de cigarettes électroniques, notamment en raison du fait que la plupart des acheteurs sont très jeunes et que certains liquides vendus sur la Toile contiennent des substances stupéfiantes comme le THC », a ajouté Roberta Pacifici. En fait, l’Italie veut éviter un scénario à l’américaine. « De nombreux groupes de discussions expliquent sur Internet comment utiliser la cigarette électronique avec des substances stupéfiantes (...). Nous ne pouvons pas exclure des situations de type américain, ce que nous voulons éviter », estime Roberta Pacifici.
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