En France, la majorité des personnes vivant avec le VIH décède désormais de causes diverses alors que leur infection VIH est contrôlée sous traitement. Les maladies cardiovasculaires constituent la troisième cause de décès chez ces patients.
Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation du risque cardiovasculaire par rapport à la population générale : les traitements antirétroviraux, une fréquence plus élevée de facteurs de risque cardiovasculaire (tabagisme, prise de substances illicites…) et l’infection elle-même, qui est un facteur de risque d’athérosclérose.
Les traitements antirétroviraux (surtout les plus anciens) sont responsables de désordres métaboliqes. Le tableau caractéristique est celui d’un syndrome métabolique avec insulinorésistance, associant une obésité abdominale, une hypertension artérielle, une hyperglycémie, une hypertriglycéridémie, et un HDL cholestérol trop bas.
Parmi les différentes mesures thérapeutiques retenues (modification du traitement antirétroviral avec remplacement de l’antiprotéase, prise en charge du sevrage des addictions, traitement médicamenteux de l’hypercholestérolémie, du diabète…), l’éducation hygiénodiététique occupe une place prioritaire pour diminuer le risque d’accident cardiovasculaire chez les patients vivant avec le VIH et devenus bien portants.
Les conseils diététiques
Loin d’être superflue, la nutrition est, à plusieurs titres, capitale pour les personnes vivant avec le VIH. En connaître les grands principes permet à la fois de reprendre des forces afin de combattre la maladie et de freiner les complications associées à l’infection. Comme le cholestérol est apporté pour un tiers par l’alimentation, le choix des aliments n’est pas anodin. Comme le souligne le Dr Jean-Michel Lecerf (Institut Pasteur de Lille), « Il n’est pas indispensable de tout changer ! Il faut par contre faire les adaptations nécessaires ». La pratique régulière d’une activité physique permet de réduire le tour de taille et d’accroître la masse musculaire. Il faut par ailleurs modérer le sel et les aliments qui peuvent altérer le profil métabolique (graisses saturées, boissons sucrées…) et a contrario favoriser les aliments protecteurs (légumes, fruits, céréales complètes, poissons, produits laitiers fermentés…). Deux mots résument l’équilibre alimentaire : la variété et la modération.
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