« Au vu des récentes avancées scientifiques, ralentir le processus de vieillissement semble désormais un objectif réaliste », soulignent Dana Goldman et coll.. Réalisée à partir de différents scénarios, l’étude qu’ils publient dans « Health Affairs » montre que la recherche sur le vieillissement est un meilleur investissement en termes de santé publique que celle sur les pathologies comme le cancer ou les maladies cardiaques. « Au cours des cinquante dernières années, les plus importants gains de longévité ont résulté de la réduction de la mortalité due à des maladies cardio-vasculaires et au cancer », explique Dana Goldman. Toutefois « l’espérance de vie en bonne santé reste inchangé, voire se réduit », note-t-elle.
« Si on pouvait vieillir plus lentement il serait alors possible de retarder simultanément l’apparition et la progression d’un grand nombre de ces maladies invalidantes », poursuit-elle. Le raisonnement est alors simple : il suffit de prévenir les effets du vieillissement. « Même un succès marginal... aurait un énorme impact sur la santé publique et la qualité de vie, une approche fondamentalement nouvelle », affirme de son côté Jay Olshansky, un des coauteurs. L’étude montre qu’une réduction de l’incidence du cancer de 25 % au cours des prochaines décennies n’améliorerait qu’à peine la santé de la population, ce qui est aussi vrai pour les maladies cardiovasculaires.
De tels arguments ont sans doute contribué à la création par Google et Apple de la société Calico qui vise précisément à lutter contre le vieillissement (voir lequotidiendumedecin.fr du 20/09/2013).
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