DEPUIS des décennies, il est admis sur un plan virologique que le VIH doit intégrer son matériel génétique dans l’ADN d’une cellule hôte pour se répliquer. Le processus d’intégration aboutit au fait que le virus devient une partie permanente de la cellule. Certaines des cellules infectées peuvent demeurer présentes tout au long de la vie de l’individu. Et c’est pour cela que le traitement est donné en principe à vie.
La recherche menée par Levy et financée par le NIH américain (National Institute of Health), qui donne lieu à un article montre que parfois le VIH-1 peut se passer de l’étape de l’intégration pour se répliquer.
« Ce n’est pas la méthode la plus courante que le virus utilise pour se reproduire, indiquent les auteurs. Cette nouvelle découverte suggère un mécanisme par lequel le virus pourrait survivre en présence des médicaments antirétroviraux. » Et échapper au traitement.
L’intérêt de cette découverte est qu’elle ouvre la voie à un nouveau type de recherche pour éliminer l’infection.
L’étape de l’intégration est peu efficace, observent Levy et coll. Elle échoue même dans 99 % des cas, « laissant les virus à l’extérieur de l’abri sûr représenté par l’ADN de la cellule ».
Virus dormants.
Ces virus libres ont été considérés jusqu’ici comme incapables de se reproduire. Lévy et coll. montrent que c’est pourtant possible lorsque les conditions sont réunies, avec la production de nouveaux virus capables d’infecter de nouvelles cellules.
Selon ces auteurs, des virus non intégrés peuvent également vivre pendant des semaines à l’intérieur même des cellules. « La capacité du VIH à demeurer dormant l’aide à éviter l’élimination par les antirétroviraux et par la réponse immunitaire », soulignent-ils.
Les chercheurs notent un phénomène qui a aussi été mentionné par d’autres équipes : certaines bactéries saprophytes de la cavité buccale pourraient stimuler le VIH et le faire émerger de son stade dormant.
Journal of Virology :« HIV-1 replication without integration »
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