UN RASSEMBLEMENT est prévu devant le ministère de la Justice parce qu’il « manque des choses importantes », telles que « la formation des intervenants » et « une véritable volonté politique », a déclaré Suzy Rojtman, du Collectif national pour le droit des femmes, lors d’une conférence de presse du comité de vigilance et de suivi pour l’application de la loi du 9 juillet 2010. Cette loi a notamment créé le délit de violence psychologique et l’ordonnance de protection des victimes de violences conjugales qui permet à celles-ci de les soustraire en urgence à leur conjoint.
« Il faut dénoncer les comportements dans les tribunaux et dans les commissariats de police de ceux qui font comme si la loi n’existait pas, dans un contexte qui, comme on l’a vu ces dernières semaines, ne témoigne pas de grandes avancées », a affirmé Marie-George Buffet, exigeant plus de moyens humains et financiers. « Il faut poursuivre le travail d’information et exiger une information institutionnelle auprès des femmes », a poursuivi la députée communiste.
Signe des difficultés, l’ordonnance de protection des victimes de violences conjugales est inégalement appliquée, selon le comité. Pour Martine Billard (députée PG), « c’est sur l’ordonnance de protection qu’il y a le plus de résistance, souvent due à la lourdeur de la justice ». « D’un département à l’autre, d’un tribunal à l’autre, la loi ne s’applique pas de la même façon », regrette Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires, soulignant des délais très longs avant d’obtenir un rendez-vous pour une ordonnance. Si l’Observatoire départemental des violences envers les femmes du Conseil général de la Seine-Saint-Denis fait état de 80 ordonnances de protection prononcées entre le 1er octobre (date d’entrée en vigueur de ces décisions) et le 28 février, des associations évoquent des chiffres « très faibles » à Paris et Lyon, de l’ordre d’une vingtaine.
Une autre manifestation est prévue le 5 novembre au niveau national contre les violences faites aux femmes.
› AFP
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