Le tribunal de grande instance de Troyes a relaxé un généraliste à qui un patient reprochait de ne pas avoir pratiqué un dépistage précoce de son cancer de la prostate. Âgé de 63 ans, ce patient accusait son praticien de ne pas lui avoir délivré des « soins attentifs et diligents conformes aux connaissances et aux données de la science médicale », alors qu'il se plaignait de troubles urinaires depuis plusieurs années.
La justice ne lui a pas donné raison. Par son jugement du 22 mars 2013, elle a estimé « qu’au regard des données acquises de la science, le médecin n’a commis aucune faute de diagnostic ou de dépistage en lien avec le cancer de la prostate dont souffre son patient. »
Polémique entre généralistes et urologues
« Aucune recommandation ne prescrivait un dépistage systématique du cancer de la prostate, par dosage de PSA et toucher rectal » sur la période considérée par le patient, a rappelé la justice.
Dans un communiqué publié ce 25 mars, MG France s'est félicité de la relaxe de ce confrère dont la pratique est conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de l'Institut national du cancer (INCa).
Le syndicat souligne que les expertises mettant en cause le généraliste ont été écartées par le tribunal. Citée par l'AFP, Me Nathalie Schmelk, l'avocate du praticien, précise que « l'un des signataires [de ces expertises] est un urologue récemment radié à vie par le conseil de l'ordre pour des fautes lourdes ».
Cette affaire judiciaire avait ravivé la polémique entre urologues et généralistes sur le sujet du dosage par PSA, MG France mettant en cause le discours de l'Association française d'urologie (AFU). Aujourd'hui, le syndicat appelle « à un dialogue entre généralistes et urologues pour permettre à nos deux professions de produire un discours commun intelligible pour la population et respectueux des recommandations émises par les autorités de santé. »
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