Promesse de campagne tenue de Nicolas Sarkozy, la revalorisation du métier d’infirmier via l’intégration de leur formation au cursus LMD et leur passage, pour celles qui travaillent à l’hôpital, en catégorie A (la plus élevée) de la fonction publique, ne s’est pas faite sans heurts. Du côté des infirmiers diplômés d’État qui accèdent au niveau « licence », le « troc » consistant, pour les professionnels déjà en postes, à choisir entre le passage en catégorie A (et la revalorisation salariale afférente – 70 points) et l’actuel départ en retraite à 55 ans, a fait couler beaucoup d’encre.
Pour les infirmiers anesthésistes, l’affaire est plus compliquée encore. Leur spécialisation résultant de deux années d’études supplémentaires, ils sont déjà en catégorie A. S’il semble acquis que, dans le cadre de la réforme LMD, ils accèdent au niveau « master », les pouvoirs publics leur proposent pour cela une revalorisation salariale de 38 points, soit deux fois moins que pour les infirmiers non spécialisés, et même la plus faible de toutes celles consenties à la profession dans l’opération (les infirmiers de bloc opératoire ont 50 points, les cadres supérieurs 92). Quant à la question du départ en retraite, les voilà qui perdent toute possibilité de partir dès 55 ans mais sans contrepartie, puisqu’ils sont déjà étiquetés « A ».
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