« QUI DIT thérapeutique ne dit pas obligatoirement médicamenteux », souligne l’association France-Alzheimer*, qui a choisi pour thème de la journée 2011 les approches thérapeutiques non-médicamenteuses. Une voie méconnue qui se veut résolument complémentaire de l’approche pharmacologique de la pathologie. Le champ thérapeutique non-médicamenteux englobe diverses actions qui relèvent du paramédical, de l’art-thérapie ou de l’activité physique. Centrées sur la mobilisation cognitive et sensitive, ces activités s’attachent à respecter la dignité, la parole de la personne malade et à encourager sa vie en relation avec les autres. Outre l’amélioration de la qualité de vie, ces actions visent aussi à préserver le plus longtemps possible les capacités restantes du patient.
Dans le domaine de l’art-thérapie, les ateliers de peinture, de musicothérapie, les ateliers autobiographiques, les jardins thérapeutiques sont autant de supports favorisant la relation et la mobilisation de l’individu. « La maladie d’Alzheimer atteint les capacités cognitives de la personne. Par contre les capacités émotionnelles, les capacités perceptives restent tout à fait mobilisables. Grâce au biais de la médiation artistique, on va approcher ces capacités restantes autour du ressenti, de la perception, de l’expression », explique Judith Mollard, psychologue et chef de projet au sein de l’association.
Peu d’évaluations.
Ces voies thérapeutiques complémentaires demeurent aujourd’hui relativement peu développées sur le territoire. Elles relèvent essentiellement de projets émanant d’initiatives institutionnelles (EHPAD) et associatives (dont France Alzheimer) et se déroulent généralement dans les structures médico-sociales (accueil de jour, halte-relais). Pour soutenir ces activités, il n’existe pas de budget spécifique au sein du plan Alzheimer 2008-2012. Si la mesure 22 du plan prévoit notamment l’amélioration de l’évaluation des thérapies non-médicamenteuses, les bénéfices de cette prise en charge touchant d’abord à la qualité de vie restent difficilement quantifiables, ce qui explique le peu d’avancées dans ce domaine à ce jour. S’agissant de l’offre paramédicale, l’accès aux soins spécifiques à la maladie d’Alzheimer est très variable. « S’il y a eu une évolution manifeste avec le plan Alzheimer en ce qui concerne les ergothérapeutes ou les psychomotriciens, beaucoup reste à faire pour encourager l’arrivée de psychologues ou d’orthophonistes dans le champ de la maladie », constate Judith Mollard.
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