Dispositifs médicaux : les prestataires à domicile invitent Hollande à stopper les déremboursements

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Publié le 31/08/2016
DIABETE

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Crédit photo : PHANIE

Quelque 800 patrons d'associations et d'entreprises de prestation à domicile et pharmaciens d'officine ont interpellé le président de la République pour lui demander de mettre fin à une « vague de déremboursements massive » qui frappe le secteur des dispositifs médicaux.

Dans une lettre ouverte à François Hollande, la Fédération des prestataires de santé à domicile (PSAD), les syndicats des associations d'assistance à domicile (SNADOM) et de sociétés de dispositifs médicaux (UNPDM) mais aussi des prestataires de santé à domicile indépendants (UPSADI) redoutent de nouvelles baisses de prix drastiques de 200 millions d'euros qui se traduiraient par la disparition de « plusieurs milliers d'emplois ».

Ce nouveau plan d'économies présenté début août par le Comité économique des produits de santé (CEPS) est de nature, selon les signataires, à « sacrifier le secteur de la prestation santé à domicile et à mettre fin au virage ambulatoire. »

250 produits concernés

Plus de 250 produits ou prestations sont concernés par ce projet avec des baisses de 4 à 10 % dans les domaines de l'autosurveillance glycémique, l'autotraitement du diabète, l'apnée du sommeil, la prévention d'escarres, la nutrition normale, la nutrition entérale, la stomie, les troubles de la continence et les chaussures orthopédiques, précisent les représentants des prestataires et des officinaux. 

« Les montants envisagés de baisses ne sont pas absorbables par les entreprises, associations et pharmaciens, avancent les défenseurs du secteur. Des milliers d'emplois, sur l'ensemble du territoire national, sont menacés et plus d'un million de patients ne pourront plus disposer du même niveau ni de la même qualité de traitement qu'aujourd'hui. »

Las du silence des ministères de tutelle (Santé, Économie et Finances), les prestataires de santé à domicile et les pharmaciens interpellent directement le chef de l'État. Ils lui demandent de suspendre le projet de déremboursement et d'ouvrir de réelles négociations. À défaut, ils s'apprêtent à se mobiliser dans les prochaines semaines en sensibilisant le grand public.


Source : lequotidiendumedecin.fr