Recordwoman de la longévité royale avec 63 ans et 7 mois sur le trône (devant son arrière-arrière-grand-mère Victoria, mais derrière ses cousins Louis XIV et l’empereur François-Joseph), Elizabeth II fête ce jeudi ses 90 printemps avec une santé qui semble ne jamais lui avoir fait défaut. Ou presque jamais : en 2003, elle a subi une intervention au genou et en 2013, elle a été admise deux jours au King Edward VII Hospital (établissement de prédilection de la famille royale) pour des symptômes de gastro-entérite. Ces deux (non)-événements mis à part, la souveraine n’a jamais dérogé pour raison de santé à ses obligations officielles.
Un héritage maternel
Quelque 341 engagements au cours de l’année écoulée (dont 35 hors Royaume-Uni), un peu moins qu’en 2014 (393), mais autant qu’en 2013. Tout au plus lui connaît-on une fragilité lombaire qui lui a fait parfois rater la messe. Jusqu’à l’an dernier, elle ne l’empêchait pas de faire ses promenades en poney.
Cette santé remarquable est peut-être un héritage maternel : la reine-mère Elizabeth a tiré sa révérence à 101 ans, pendant son sommeil, suite à « une infection à la poitrine » selon le communiqué de Buckingham. George VI, son père, fumeur impénitent, avait subi une pneumectomie suite à un cancer et était décédé d’une thrombose coronaire à l’âge de 56 ans, lui aussi pendant son sommeil.
Pour nourrir la chronique santé royale, la presse doit se rabattre sur le duc d’Edimbourg. À 94 ans, le prince consort a suscité plusieurs fois l’inquiétude par ses nombreux passages à l’hôpital au cours des trois dernières années. Mais ses infections de la vessie ont été traitées avec succès. Lors d’un concert, le prince Charles avait un jour invité la foule à scander le nom de son père pour qu’en l’entendant, celui-ci aille mieux. Vœu apparemment exaucé. Les tabloïds en quête de rumeurs sensationnelles s’inquiètent de la santé du prince de Galles : le magazine Globe lui a consacré une couverture titrée « Charles se bat contre la maladie d’Alzheimer. »
Deux qualités psychologiques pour garder la forme.
Dotée d’une constitution robuste, Elizabeth II, selon les chroniqueurs, aurait deux qualités psychologiques pour garder sa bonne forme : elle est peu encline à « s’écouter », et au demeurant à écouter ses médecins : « Ils ne savent pas trop ce que j’ai », avait-elle confié au moment où sa gastro faisait les manchettes du Royaume. Et, comme le souligne sa bru Sophie de Wessex, « elle a clairement un grand désir d’apprendre tout le temps », sans cesse mobilisée par les personnes et les événements. Même lorsque ceux-ci sont funestes : divorces d’Anne, de Charles et d’Andrew, incendie du château de Windsor et, surtout, mort de Diana, une tragédie qui a sérieusement mis à mal sa popularité auprès de ses sujets.
La reine a eu droit en juin dernier à l’annonce de son décès sur le compte Twitter d’une journaliste de la BBC. Avec publication immédiate d’un communiqué de Buckingham annonçant que le bilan royal de routine effectué à l’hôpital n’avait détecté aucune anomalie, as usual. Avec le protocole du Palais, même la mort elle-même est cadrée. Plusieurs fois par an, sont organisées des répétitions des funérailles de la reine, mais aussi du prince Philip et du prince Charles, pour affiner toutes les mesures. L’histoire ne dit pas si Elizabeth y assiste, suivant l’exemple de sa mère qui, selon le magazine « Point de vue », venait à ses propres répétitions d’enterrement et s’y montrait enjouée.
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