L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré partir en guerre contre les rumeurs et les fausses informations qui circulent au sujet de l'épidémie de nouveau coronavirus partie de Chine, désormais classée « urgence sanitaire de portée mondiale ».
Lors de l'ouverture d'une réunion de l'agence onusienne à Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus, son directeur général, a déclaré que l'institution allait « lutter contre la propagation de rumeurs et la désinformation ».
Collaboration avec Google et les réseaux sociaux
À cette fin, le directeur général a expliqué avoir « collaboré avec Google pour faire en sorte que les personnes recherchant des informations sur le coronavirus voient celles de l'OMS en tête de leurs résultats de recherche ».
En outre, « les plateformes de médias sociaux comme Twitter, Facebook, Tencent et Tiktok ont également pris des mesures pour limiter la propagation de la désinformation », a-t-il indiqué.
Alors qu'il existe « une infodémie massive » autour de l'épidémie actuelle, c'est-à-dire une surabondance d'informations pas toujours exactes, les équipes de l'OMS travaillent dans le monde « 24 heures sur 24 pour identifier les rumeurs les plus répandues sur le coronavirus », a-t-il été annoncé.
Des fake news plus ou moins farfelues
Alors que 17 000 personnes (150 cas dans une vingtaine de pays hors de Chine) ont été contaminées avec 361 décès, les rumeurs vont bon train sur la toile. Voici quelques exemples relevés par nos confrères de l'AFP :
- « Garder la gorge humide pour éviter d'être contaminé » : plusieurs publications Facebook ou WhatsApp présentées comme un bulletin officiel des autorités locales dans plusieurs pays et plusieurs langues affirment que garder la gorge humide en buvant de l'eau permet de se prémunir contre le virus.
- « Des cadavres jonchant les rues en Chine » : une photo a été partagée sur des pages Facebook, arabophones pour la plupart. Il s'agit en réalité d'un cliché d'une performance artistique datant de 2014 à Francfort.
- « Une variété de rage » : c'est ce que prétendent, à tort, de nombreuses publications Facebook.
- Ou encore l'annonce de nouveaux faux cas en France, de listes de produits contaminés en Australie, etc.
En Thaïlande, deux personnes accusées d'avoir diffusé des « fake news » sur l'épidémie sur les réseaux sociaux ont été arrêtées par les autorités nationales. Le ministre thaïlandais de l'économie digitale, Buddhipongder Punnakanta, a indiqué qu'un homme et une femme avaient été inculpés de violation de la loi sur les crimes informatiques, passible de cinq ans de prison.
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