Au 1er janvier 2020, la France compte 67 millions d'habitants et reste le pays le plus fécond de l'Union européenne, révèle l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), ce 14 janvier.
En 2019, la population française a augmenté de 0,3 %, une progression liée au solde naturel positif (la différence entre le nombre de naissances et de décès s'établit à + 141 000 en 2019, tandis que le solde migratoire est de + 46 000). Avec ses 67 054 000 habitants (dont 2 166 000 en Outre-mer), la France est le deuxième pays le plus peuplé de l'Union européenne derrière l'Allemagne (83 millions d'habitants).
Stabilisation de la fécondité
La baisse de la fécondité observée depuis 5 ans ralentit : elle n'est plus que de 0,7 % en 2019, contre 2,4 % en 2015. En 2019, 753 000 bébés naissent en France, soit 6 000 naissances de moins qu'en 2018. Ce fléchissement est lié à la diminution du nombre de femmes en âge de procréer. L'indicateur conjoncturel de fécondité se stabilise à 1,87 enfant par femme (contre 2 entre 2006 et 2014). Les femmes ont en moyenne 30,7 ans lors de leur première maternité (contre 29,3 ans, il y a 20 ans).
Augmentation de l'espérance de vie
En 2019, l'espérance de vie à la naissance est de 85,6 ans pour les femmes, qui ont gagné en une décennie 1,2 an. Elle est de 79,7 ans pour les hommes, soit 2 ans de plus. Encore une fois, la France se situe dans les pays les plus favorisés de l'UE. Seule l'Espagne se place devant la France pour l'espérance de vie féminine (86,1 ans).
En revanche, l'INSEE observe une hausse de la mortalité en 2019, avec 612 000 décès, soit 2 000 de plus qu'en 2018. En cause : l'arrivée des baby boomers à des âges de forte mortalité, l'épidémie de grippe hivernale 2018-2019, ou encore les deux canicules de l'été 2019, lit-on.
Au 1er janvier 2020, plus d'une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus, une part qui augmente depuis plus de 30 ans, comme ailleurs en Europe. La France se distingue, comme l'Irlande, par une proportion de jeunes de moins de 15 ans plus élevée (18 %, contre 15,6 % en moyenne en UE).
Recomposition des familles
Grâce à la refonte du questionnaire en 2018, l'INSEE livre une photographie précise des situations familiales. Quelque 4 millions d'enfants vivent avec un seul parent au domicile, soit 28 % des 14 millions de mineurs en France.
Ils sont 68 % à vivre dans une famille dont les parents sont en couple (et 80 % des moins de 3 ans), 21 % à vivre dans une famille monoparentale, et 11 %, au sein d'une famille recomposée, où au moins un enfant n'est pas issu du couple.
L'INSEE met en lumière des différences géographiques : les enfants des familles « traditionnelles » sont plus présents dans le périurbain, à l'Ouest et à l'Est, ainsi qu'en Auvergne-Rhône-Alpes. Les familles monoparentales se retrouvent surtout dans les centres urbains, dans le pourtour méditerranéen, et dans les départements d'outre-mer. L'institut constate aussi un gradient social : les familles recomposées et monoparentales ont des parents moins diplômés que ceux des familles traditionnelles, vivent plus souvent dans des logements surpeuplés, dont ils sont moins souvent les propriétaires.
En 2019, 227 000 mariages ont été célébrés, dont 221 000 entre hétérosexuels (tendance à la baisse), et 6 000 entre homosexuels (en baisse, après un pic à 10 000 en 2014). Et 209 000 pactes civils de solidarité (PACS) ont été conclus en 2018.
À l'occasion de la publication de ces chiffres, l'INSEE annonce le lancement de l'enquête 2020, du 16 janvier au 22 février. Quelque 5 millions de logements et 9 millions de personnes seront sondés, dans 8 000 communes.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce