Un vaccin à l'étude contre l'hypertension, un lien établi entre pics de pollution et augmentation des AVC, retour sur les indicateurs d'une bonne récupération, la migraine à aura pointée comme facteur de risque étaient entre autres sujets d'études présentées lors du dernier Congrès international contre les AVC coorganisé par l'American Heart Association (AHA) et l'American Stroke Association (ASA).
Un vaccin contre l'hypertension en préparation
Une équipe japonaise de l'université d'Osaka vient de tester avec succès, sur le rat, un vaccin peptidique ciblant l'angiotensine II (Ang II), hormone clé de la régulation de la pression artérielle dont les effets anti-inflammatoires et protecteurs sur le cerveau ont été mis en évidence. Dans une première série de travaux, les chercheurs ont montré l'effet hypotenseur du vaccin sur des souris hypertendues. Dans une expérience plus récente, ils ont injecté le produit à un groupe de rats chez qui ils ont induit un AVC. Résultats : ils ont pu mesurer chez ces derniers une élévation du taux d'anticorps anti-Ang II dans le sang ainsi que dans les tissus cérébraux de la zone atteinte. En outre, les rats vaccinés ayant subi un AVC affichaient de moindres dommages cérébraux que ceux du groupe témoin.
Un lien significatif entre pollution atmosphérique et AVC
Une corrélation est établie entre la qualité de l'air et le nombre d'AVC. Une vaste étude menée à l'université Drexel de Philadelphie a passé au crible les données collectées, entre 2010 et 2013, dans 1 118 comtés de 49 États américains et 120 villes de 32 provinces chinoises. Les États-Unis et la Chine étant« les deux pays principaux émetteurs de gaz à effet de serre », explique Longjian Lui, professeur d'épidémiologie et biostatistiques qui a dirigé ces travaux. Les chercheurs ont comparé point par point l'indice de pollution (évalué sur la base du taux de particules inférieures à 2,5 µm de diamètre (PM 2,5), considérées comme les plus dangereuses pour la santé) à la prévalence des AVC. Le nombre d'AVC augmente de 1,19 % tous les 10µg par m3 d'air au-delà de PM 2,5. Le sud des États-Unis, détenant l'indice de pollution de l'air le plus élevé, affiche aussi la plus haute prévalence d'AVC (4,2 %). Alors que le sud du pays, avec le PM 2,5 le plus bas, enregistre le nombre d'AVC le plus réduit (3 %).
Une amélioration rapide, pas forcément une récupération de qualité
Les patients qui présentent une rapide amélioration des symptômes suite à un AVC ne sont pas toujours ceux qui récupèrent le mieux. Tel est le constat d'une étude clinique réalisée par un centre médical de l'université de l'état de New York auprès de 1 700 patients. Parmi ceux qui recouvrent leurs facultés avant leur arrivée à l'hôpital, plus de la moitié sont renvoyés à leur domicile, ce qui les prive souvent d'un bon suivi de soins. Et de fait, un grand nombre d'entre eux ne récupère pas comme attendu. Aussi les auteurs de l'étude préconisent-ils de « prendre sérieusement en considération la prescription d'anticoagulants à ces patients ».
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