Haute Autorité de santé : le Pr Dominique Le Guludec, patronne de l'IRSN, pressentie pour la présidence

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Publié le 12/10/2017

Le Pr Dominique Le Guludec, PU-PH, cardiologue et chef du service de médecine nucléaire et biophysique à l'hôpital Bichat (AP-HP), tient la corde pour prendre la présidence de la Haute autorité de santé (HAS).

Le président de la République a l'intention de nommer l'actuelle présidente de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Le Pr Le Guludec, 64 ans, devrait ainsi succéder au Pr Agnès Buzyn, qui avait quitté la HAS en mai 2017 pour devenir ministre de la Santé (l'intérim étant assuré par Anne-Marie Armanteras de Saxcé, doyenne du collège).

Les deux femmes se connaissent bien puisque le Pr Le Guludec avait déjà pris la suite d'Agnès Buzyn à la présidence de l'IRSN en novembre 2013, quelques mois après son départ.

Dominique Le Guludec avait été élue présidente de la commission médicale d'établissement (CME) des Hôpitaux universitaires Paris Nord Val-de-Seine en décembre 2015.

Préférée à Élisabeth Hubert

Parmi ses précédentes fonctions, cette hospitalo-universitaire a également été responsable d'une équipe de recherche au sein de l'Inserm, membre du Conseil de l'association européenne de médecine nucléaire (EANM) et du Conseil national des universités. Elle est l'auteur de plus de 120 publications scientifiques.

Selon nos informations, le Pr Le Guludec aurait donc été préférée au Dr Élisabeth Hubert, médecin généraliste de formation et ancienne ministre de la Santé d'Alain Juppé, dont le nom avait circulé avec insistance ces dernières semaines. Si elle est confirmée, certains verront dans cette nomination un signal favorable à l'hôpital plutôt qu'à la médecine de ville.

Du fait des règles de la parité, le prochain président de la HAS sera forcément une présidente.

Avant d'être officiellement nommée par décret, Dominique Le Guludec doit être auditionnée par les commissions des affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat. Ces auditions seront conclues par un vote, la nomination étant annulée si deux tiers des votants s'expriment contre. Le mandat de la future présidente de la HAS courira jusqu'au 7 avril 2023.