À l’occasion de la 17e journée nationale de réflexion sur le don d’organes, l’Agence de la biomédecine lance sur ses comptes Facebook et Twitter, une série vidéo de cinq témoignages de personnes greffées aux profils hétérogènes. Il y a d’abord Jean-Claude, 83 ans, greffé du cœur et amateur de sports à sensation ; Alexandra, 21 ans, greffée des poumons qui se lance cet été le défi de rejoindre deux îles tahitiennes en aviron ; Jean, 69 ans, greffé du foie et coach de boxe ; Chloé, 29 ans qui a retrouvé la vue grâce à une greffe de cornées ; enfin Arthur, 5 ans et greffé du foie. « Le but de la greffe est de redonner la vie. Ces témoignages sont extrêmement poignants. On voit ici des personnes de tous âges reprenant une existence normale, qui sont des exemples en termes d’hygiène de vie et d’utilisation de l’offre qui leur a été faite », évoque le Pr Olivier Bastien, directeur prélèvement greffe organes et tissus à l’Agence de la biomédecine. Ces portraits vidéo abordent aussi des questions parmi les plus fréquemment posées sur le site dondorganes.fr (limite d’âge pour donner, maladie, choix d’organes ou de tissus, consentement présumé, don des mineurs)
+17 % de greffes en 5 ans
Avec 5 891 greffes comptabilisées en 2016, le don d’organes a progressé de près de 2,5 % par rapport à l’année précédente et de + 17 % depuis 2012. « Des chiffres extrêmement encourageants même s’ils ne sont pas encore suffisants pour couvrir les besoins de nos concitoyens, tous organes confondus », commente le Pr Bastien. Aujourd’hui, 57 000 personnes en France vivent grâce à une greffe et des milliers d’autres sont en attente d’un organe transplantable. Sur les 5 891 transplantations de 2016, 3 615 sont des greffes rénales dont 16 % à partir de donneur vivant. Viennent ensuite les greffes hépatites (1 322), cardiaques (477), pulmonaires (371), pancréatiques (90), cardio-pulmonaires (13) et intestinales (3).
300 000 inscrits sur liste de refus
Dans la continuité de sa campagne 2016, l’Agence de la biomédecine mobilise le grand public avec la diffusion du spot TV « tous concernés » sur les principales chaînes nationales. Le but est de « faire prendre conscience à la population que tout le monde est un donneur potentiel d’organes et de tissus à moins de s’y être opposé », rappelle l’agence. Depuis le 1er janvier, les modalités pour exprimer son refus ont été simplifiées avec la création du site registrenationaldesrefus.fr. « Comme attendu, il y a eu une augmentation importante des inscriptions, avec quasiment 300 000 inscrits sur liste de refus contre 90 000 en 2015 », indique le Pr Bastien.
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