CATHERINE LEVRAUD est médecin depuis 25 ans. Après avoir travaillé dans un cabinet de médecine générale au début de sa carrière, elle s’est spécialisée ensuite dans la gériatrie et la maladie d’Alzheimer en particulier. Elle occupe aujourd’hui le poste de chef de service du pôle gériatrique de l’hôpital d’Arles et assure la fonction de médecin coordinateur dans une maison de retraite et un centre de jour Alzheimer. Son emploi du temps est très chargé malgré une fonction de médecin hospitalier à temps partiel. « Nous sommes trois sur ce poste, ce qui nous permet de jouer sur nos agendas. Mais depuis toujours, j’ai une gestion très rigoureuse, justement, de cet agenda. De toute façon je n’ai accepté cette mission que parce que j’avais l’assurance que j’étais bien encadrée dans la campagne électorale. » François Bayrou, de son côté, justifie ainsi son choix : « Elle correspondait au portrait-robot. Elle est posée, rassembleuse, expérimentée et proche des citoyens. » Une femme de terrain, en quelque sorte.
Catherine Levraud est entrée en politique « il y a longtemps, à la suite en grande partie de la catastrophe de Tchernobyl parce que je trouvais, dans ce cas, qu’il y avait eu un mensonge d’État autour du couple santé-environnement, deux sujets étroitement liés ». Elle s’engage donc aux côtés des Verts et sera élue au Conseil régional en 2004. Elle rejoint le MODEM en 2008.
Membre des commissions transports et environnement, solidarité et santé, elle revendique toujours une étiquette écologiste sous laquelle elle a été adjointe au maire d’Arles jusqu’à l’an dernier. Dans cette campagne des régionales, elle entend surtout porter dans le débat les questions de santé. « Ce que je mets en avant en premier lieu, c’est le problème démographique. Je veux lancer un signal d’alerte sur la situation catastrophique des effectifs des personnels de santé notamment. Il faut doubler les effectifs des IFSI [les instituts de formation en soins infirmiers, NDLR] , par exemple. Il y a un autre défi démographique chez nous : celui du vieillissement de la population. Nous sommes une région très âgée et nous devons prévenir les effets de la dépendance, c’est aussi pleinement le rôle de la Région. » Catherine Levraud défend aussi l’idée d’une gestion globale de la santé et de l’environnement avec une aide accrue aux entreprises pour les aider à être moins nocives. « Je suis fière, dit-elle, de mettre le débat sur la santé au cur de la place publique. »
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