Les médecins seront attentifs aux débats parlementaires autour du PLFSS. La majorité aura l’occasion de manifester toute l’attention qu’elle leur porte. À quelques mois d’échéances électorales que l’on sait décisives, il sera temps pour les ministres et les députés UMP d’adresser quelques messages positifs à un monde qui est aujourd’hui désenchanté.
Tout ne commence pas très bien à cet égard : les décisions de baisses de tarifs contenus dans ce projet de loi concernant quelques professions régulièrement mises à contribution, radiologues et surtout biologistes, ne sont pas de nature à apaiser les inquiétudes des médecins. Les députés de la majorité font pourtant tout, avant que ne commencent les débats, pour les rassurer en leur rappelant que le C à 23 euros sera une réalité en 2011, que l’ONDAM prévu pour l’an prochain n’est pas si ridicule que cela en période de crise.
Mais les médecins se souviennent des joutes de la loi HPST et des charges qui avaient été portées contre leur profession par certains parlementaires. Ils avaient eu de surcroît le sentiment, pas tout à fait faux, de n’avoir été guère défendus par leur ministre de tutelle. Tout ne pourra être effacé lors des débats parlementaires qui commencent aujourd’hui. Le pouvoir exécutif devra mettre en avant de solides arguments pour amorcer un début de réconciliation. Et, pour l’instant, on ne les entend pas.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque