En France, 48 % des adolescents et adultes pratiqueraient un sport au moins hebdomadairement. Un chiffre plus élevé que la moyenne européenne (40 %) mais qui reste en deçà des pays nordiques (72 % en Suède, 64 % au Danemark). Ce chiffre masque aussi de fortes disparités territoriales, socio-économiques, d’âge et de genre. Ainsi, en 2009, 43 % des Français ne pratiquant aucun sport ou activité physique avaient plus de 65 ans.
Dans une note récemment publiée, le Centre d’analyse stratégique émet plusieurs propositions pour inciter davantage de Français à pratiquer un sport ou une activité physique régulière. Il suggère notamment de lancer « un programme de définition des bonnes pratiques en médecine de ville permettant d’intégrer l’activité physique dans le traitement de certaines pathologies ». Ce programme permettrait « d’identifier les pratiques vertueuses et sécurisantes pour les professionnels de santé », d’autoriser « la prescription d’activité physique dans les ordonnances médicales » et d’intégrer les perspectives offertes par l’activité physique dans la formation médicale initiale et continue. « Les autorités médicales françaises sont encore réticentes à promouvoir le remplacement d’une partie des traitements par la pratique sportive », souligne le CAS. « Culture allopathe », « interrogations de la recherche médicale sur le caractère indiscutable de la capacité de l’activité physique à égaler la performance des traitements médicamenteux », les réticences sont nombreuses mais pas forcément insurmontables. Dans les prochains mois, la Haute Autorité de santé (HAS) doit publier les résultats de ses travaux sur les alternatives possibles aux traitements allopathiques, lesquelles incluent la promotion de l’activité physique.
Cibler les populations.
En matière de communication sanitaire, le Centre d’analyse stratégique invite les pouvoirs publics à « cibler les personnes les plus vulnérables ou les moins enclines à rompre avec la sédentarité », en privilégiant « le plaisir et le bien-être sur la contrainte ou la culpabilité » de type « pour votre santé, bougez plus ». Dans sa note d’analyse, le centre souligne que les « contraintes liées aux infrastructures et au coût d’accès conditionnent la fréquence et même l’existence d’une activité sportive ». Le CAS appelle notamment à « accompagner davantage le mouvement sportif non organisé » et à développer en clubs « des activités non compétitives et une offre de service pour tous les publics ». L’offre sportive devant en particulier s’adapter aux nouveaux besoins des seniors qui demeureront plus actifs sur le plan sportif que les générations précédentes et auront tendance à privilégier dans ce domaine le plaisir, la détente et la convivialité.
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