LE MONDE de la radiologie a bien compris la nécessité de s’adapter aux évolutions importantes du système de santé, introduites par la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoire (HPST). Votée à l’été 2009, cette loi a entériné la création des Agences Régionales de Santé (ARS), instances qui ont été mises en place de manière effective au cours des derniers mois. De leur côté, les instances de la radiologie ont lancé des G4 régionaux, qui sont au niveau local des émanations du G4 « national », en l’occurrence le Conseil Professionnel de la Radiologie française**.
Créé en 2004, le G4 associe toutes les composantes de la radiologie française, en regroupant les quatre grandes instances de la discipline : le Collège des Enseignants en Radiologie de France (CERF, universitaires), la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR, libéraux), la Société Française de Radiologie (SFR, société savante) le Syndicat des Radiologues Hospitaliers (SRH). « Ce G4 existe de manière informelle depuis 2000 et avec statuts depuis 2005, indique le Pr Alain Rahmouni. C’est au sein de ce G4 que sont discutées et prises toutes les grandes orientations de la discipline, ajoute-il. C’est au sein de ce Conseil professionnel qu’ont été élaborés par exemple les principes de la circulaire sur les équipements lourds, la Charte de la Téléradiologie et bien sûr le Plan Imagerie 2010 ». Un des objectifs du G4 est de présenter des positions communes dans les négociations avec les institutions nationales ou les organismes de la santé.
Dans la logique de la loi HPST.
En s’inscrivant dans la logique de la loi HPST et de la création des ARS, les responsables du G4 ont décidé, en 2009, la mise en place de ces G4 régionaux. « La décision a été prise en 2009, mais ils n’ont véritablement vu le jour qu’en 2010. Il nous a fallu un peu de temps pour trouver des hommes décidés à s’investir dans chaque région. C’est aujourd’hui chose faite. Tous ces G4 régionaux sont désormais pourvus de six radiologues, représentant les quatre composantes de la discipline. Ils seront les interlocuteurs privilégiés et responsables des ARS », indique le Pr Rahmouni, en reconnaissant que l’action de ces G4 régionaux devra s’articuler en lien étroit avec celle du G4 national. « C’est une question importante. De par leur statut, ces G4 régionaux ne sont pas indépendants du G4 national même s’il sera important qu’ils disposent d’une autonomie d’action. C’est un peu comme pour les ARS. Elles s’inscrivent davantage dans une déconcentration que vers une totale régionalisation. L’objectif est que chaque patient en France soit pris en charge avec la même qualité. Ce sont, certes, les membres du G4 national qui ont nommé les membres des G4 régionaux mais nous sommes dans une démarche de partages d’expérience. Au niveau national, nous aurons beaucoup à apprendre de ce qui sera fait en région au niveau de chaque G4 », souligne le Pr Rahmouni.
Les principaux dossiers.
Quels sont les principaux dossiers que devront gérer les G4 régionaux ? « Leur feuille de route sera dans une très large mesure dictée par le Plan Imagerie 2010, qui devra être décliné au niveau régional, souligne le Pr Rahmouni. Un des grands objectifs de ces G4 régionaux sera avant tout d’améliorer le service médical rendu par les radiologues et donc l’accessibilité à l’imagerie. Il faut que les matériels soient au bon endroit avec les bonnes équipes. L’amélioration du service médical rendu repose sur une application rigoureuse du Guide du Bon Usage des Examens d’Imagerie. Il faudra continuer à développer les réseaux de radiologues et les collaborations avec nos collègues cliniciens. L’enjeu est de faire un maillage territorial le plus complet et cohérent possible. On le sait, il y a des régions où le problème démographique se pose de manière cruciale. C’est ce problème que nous avons souhaité prendre en compte au niveau du G4 national en essayant de favoriser le partenariat public-privé à travers le Projet Professionnel Commun » (voir page 00).
* D’après un entretien avec le Pr Alain Rahmouni, hôpital Henri Mondor, Créteil.
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