La discrimination des HSH face au don du sang date de 1983. À l’époque, les HSH faisaient l'objet d'une exclusion permanente. Dès 2013, le Dr Olivier Véran préconisait dans un rapport sur la filière sang la fin de cette exclusion, mais il a fallu attendre juillet 2016 pour instaurer un ajournement de 12 mois après le dernier rapport sexuel pour les HSH, réduit à 4 mois en avril 2020, les études n'ayant pas montré de surrisque transfusionnel. Désormais, la mention de l'orientation sexuelle disparaît.

Le législateur a pris en compte la diminution du risque résiduel d'infection par le VIH dans les semaines qui suivent la transmission du VIH, avant que l'infection ne soit détectable par les tests diagnostics. Ces derniers sont devenus suffisamment sensibles pour que ce risque dit résiduel ait été divisé par 40 ces trois dernières décennies, passant de 1 pour 310 000 dons en 1990 à 1 pour 11 600 000 dons en 2018-2020, soit 1 don potentiellement infecté par le VIH tous les 4 ans.