EN MIDI-PYRÉNÉES, dépendance et vieillissement sont des problématiques majeures : avec 70 000 personnes bénéficiant de l’APA (l’allocation personnalisée d’autonomie) et 10 % de la population âgée de plus de 75 ans. « Nous nous hissons au 7e rang des régions les plus vieillissantes et cela préfigure de ce que sera la France à horizon 2020 ou 2025 », a ainsi déclaré en préambule Xavier Chastel, le directeur de l’Agence régionale de santé, qui a aussi rappelé que « 1,2 milliard d’euros ont été consacrés à la dépendance dans la régionen2010 ».
Professionnels de santé, responsables associatifs et élus avaient donc répondu présents pour débattre du sujet, avec un fil rouge : la prévention. Dans le Sud-Ouest, en effet, grâce au gérontopole, dispositif unique au plan national, dirigé par le Pr Bruno Vellas, la prévention est un moteur. Cette particularité n’a pas échappé à Marie-Anne Montchamp, qui a salué « la dynamique extraordinaire qui se déploie autour du gérontopole ».
Mais l’objectif du jour était bien de partager les expériences en présentant notamment les différents dispositifs innovants déployés dans toute la région. Ainsi, l’ouverture prochaine d’une maison de santé dédiée à la maladie d’Alzheimer, et à la dépendance en général, dans un territoire rural du Lot (à Labastide Murat), a été annoncée. Cet établissement fonctionnera en partenariat avec le gérontopole et devrait évoluer vers un pôle d’excellence et d’expérimentation autour des nouveaux modes de prise en charge de la dépendance.
Autre dispositif innovant dans la région : une « maison intelligente du futur », entièrement domotisée, a été conçue dans l’agglomération toulousaine, en partenariat avec des industriels. Ce modèle pourrait essaimer en un quartier d’une cinquantaine de « maisons du futur » dans la ZAC Andromède, en construction à Blagnac.
Autant de projets qui n’ont pas manqué de susciter l’intérêt dans l’assemblée, mais aussi des questionnements sur les financements. Sur le sujet, Marie-Anne Montchamp a donné rendez-vous à l’automne et donné deux pistes de financement à venir. « Le gouvernement n’est pas en mesure de multiplier par deux le budget de 24,7 milliards d’euros consacrés à la dépendance en 2010, néanmoins, à l’occasion du projet de loi de financement de la sécurité sociale à l’automne, il interviendra pour apporter des financements supplémentaires, concernant les restes à charge pour les familles modestes et réinjecter des capacités aux associations d’aides à domicile », a-t-elle indiqué.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation