LE 7e BAROMÈTRE sur la « santé des étudiants » de l’USEM a été réalisé à partir de 8 535 retours d’un questionnaire envoyé à 60 000 personnes. Il montre que les étudiants vivant au domicile familial « conservent une plus grande proximité avec le système de soins » que leurs homologues vivant en logement individuel ou collectif. Dans le détail, 39,8 % des étudiants répondants habitent en famille, 32,5 % en logement individuel, 11,2 % en colocation, 9,9 % en résidence universitaire et le reste en foyer, en internat ou chez un tiers en contrepartie d’un travail.
Le taux de consultation d’un médecin généraliste, dentiste, ophtalmologiste, gynécologue ou ORL apparaît « légèrement plus important chez les étudiants résidant en famille ». Au total, « 4 étudiants sur 5 ont consulté un professionnel de santé au cours des douze derniers mois ». Les étudiants habitant encore dans leur famille sont aussi plus nombreux à prendre des médicaments qu’un proche leur donne. En plus de leur mutuelle étudiante, près de 3 étudiants sur 5 bénéficient d’une mutuelle complémentaire parentale. Lorsqu’ils vivent chez leur parents, les étudiants se déclarent moins fréquemment en difficultés financières et sont donc moins nombreux à renoncer à des soins pour des problèmes d’argent (11 % contre 20 % pour les étudiants en résidence universitaire).
Effet de groupe.
Autre enseignement du baromètre : les conduites à risque sont aussi moins fréquentes chez ceux qui vivent sous le toit parental, l’effet de groupe jouant un rôle non négligeable entre colocataires. Drogue la plus consommée en milieu estudiantin, le cannabis l’est davantage en colocation (25,7 %) qu’au sein du domicile familial (15,7 %). Dans le domaine de l’alcool, « il y a plus de buveurs excessifs chez les étudiants habitant en colocation » (31,7 % contre 17,2 % chez les parents), note l’étude. « L’abus d’alcool ne semble plus le monopole des sorties étudiantes puisque les consommations se produisent aussi lors de petites soirées entre amis », commente Cédric Chevalier, président de l’USEM. En matière de tabagisme, 53,6 % des étudiants interrogés se disent fumeurs occasionnels ou réguliers. C’est dans les logements individuels qu’il y a le plus de gros fumeurs (7,6 % contre 4,6 % au domicile familial). Les fumeurs occasionnels se retrouvent davantage en colocation (22,1 % contre 14,4 % en résidence universitaire et 19,9 % chez les parents).
Enfin, 37,5 % des étudiants déclarent mal gérer leur stress. Et ils ont davantage de difficultés à gérer leur stress chez leurs parents, du fait notamment d’un temps de trajet souvent plus long et fatigant pour se rendre sur leur lieu d’études. Hors du cocon familial, « l’isolement constituerait un facteur de stress pour 39,2 % des étudiants vivant en logement individuel contre seulement 33,9 % des étudiants vivant en colocation », souligne l’enquête.
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