Invitée dimanche sur l’antenne de BFM-TV, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a estimé que des expérimentations de salles de consommation de drogues pourraient être annoncées « avant la fin de l’année ». La ministre a indiqué être « en train de regarder les conditions dans lesquelles cela peut se faire, en relation avec la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) » qui doit remettre des recommandations à ce sujet. Pour Marisol Touraine, ce dossier doit dépasser le débat partisan.« Je vais travailler avec des municipalités qui sont prêtes à s’engager et il y en a plusieurs, de droite comme de gauche », a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué, Jean-Marie Le Guen « salue » cette annonce de Marisol Touraine. « Je me félicite que le gouvernement rompe avec l’approche dogmatique de la majorité précédente et ouvre la voie à des solutions pragmatiques qui ont fait leurs preuves, tant en terme de santé publique que de sécurité publique », déclare le député PS de la ville de Paris où un projet de salle de consommation supervisée de drogues a récemment été présenté par les associations GAIA et Médecins du monde.
« En accord avec Rémi Féraud, le maire du 10ème arrondissement de Paris, nous sommes notamment volontaires pour rechercher rapidement un premier lieu adapté, qui pourra se situer dans le 10ème dans le quartier de la gare du Nord », a fait savoir le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, dans un communiqué.
Loi de santé publique
Interrogé sur BFM-TV à ce sujet, le député UMP Bernard Debré (Paris) a estimé au contraire que l’expérimentation de salles de consommation de drogue n’était « pas raisonnable ». « Si un drogué veut s’arrêter, cela sera pour lui une incitation pour continuer », considère le député.
« Pour un médecin, il devrait se préoccuper des soins apportés aux toxicomanes. Les toxicomanes doivent évidemment être suivis et pris en charge », a réagi Marisol Touraine. « Aujourd’hui, il n’y a pas de politique cohérente de santé publique sur les addictions en général et en particulier sur les addictions des jeunes », a poursuivi la ministre. « Il y aura évidemment dans la loi de santé publique que le président de la République a annoncé pour l’année prochaine, des dispositions concernant les addictions », a-t-elle conclu.
Des ONG dénoncent les blocages humanitaires à Gaza, guettée par la famine
Puberté, croissance, fertilité : retour sur le congrès d’endocrinologie de l’ESE et l’Espe
Tensions d’approvisionnement : l’ANSM autorise temporairement les préparations magistrales de sertraline
Un antivenin à large spectre développé grâce à un homme mordu par 200 serpents