Le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » du 6 décembre rapporte un épisode de 71 cas d’intoxication massive à l’histamine après consommation de thon jaune chez des militaires français stationnés à Dakar. Cet épisode, « unique de par le nombre élevé de personnes intoxiquées et le diagnostic de certitude apporté par les analyses chimiques des aliments à l’origine de l’intoxication », est l’occasion de rappeler que « le scombrotoxisme doit être présent à l’esprit des médecins afin d’améliorer la prise en charge et la déclaration de cette pathologie brutale ». L’intoxication alimentaire à l’histamine ou scombrotoxisme s’observe le plus souvent après consommation de poissons de la famille des Scombridés (thon, bonites, maquereaux...), des Clupéidés (sardines, harengs), des Engraulidés (anchois) ou des Coryphaenidés (Coryphènes) : leurs tissus musculaires ont une forte concentration en histidine libre, substance qui se dégrade en histamine en cas de mauvaises conditions de conservation. Le diagnostic de scombrotoxisme est généralement fondé sur la survenue de symptômes immédiatement après la consommation. Dans le cas décrit dans le « BEH », les premiers signes (sensations de chaleur, érythème, céphalées, diarrhée, pouls faible et rapide) sont apparus dans les 3 heures suivant un repas au mess. Le fait que plusieurs personnes soient affectées simultanément permettait d’exclure le diagnostic différentiel d’allergie.
ALIMENTATION
Thon et scombrotoxisme
Publié le 12/12/2011
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9057
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