Le Syndicat des médecins d’Eure-et-Loir (SMEL), branche départementale de la CSMF, encourage à son tour les praticiens libéraux opposés au projet de loi de santé à entrer en résistance contre la généralisation du tiers payant.
Redoutant les impayés et la perte d’indépendance de la profession, le syndicat présidé par le Dr Gérald Galliot invite les généralistes et spécialistes libéraux à signer une « déclaration de désobéissance civile » et à refuser catégoriquement la dispense d’avance de frais (lorsqu’elle sera en place).
« Cette mesure (...) met en place un outil techniquement complexe qui, outre qu’il va alourdir ma charge de travail administratif au détriment du temps médical accordé à mes patients, permettra au gouvernement de se désengager sournoisement de notre protection sociale au profit des assureurs complémentaires », affirme ce texte.
Pour le SMEL, ça ne sent pas bon
Selon le syndicat, le tiers payant généralisé aboutira in fine à la création de « réseaux de soins », à la perte de la liberté de choix du médecin par le patient, à une limitation de la liberté de prescription ou encore à une atteinte au secret médical.
La déclaration de désobéissance civile rappelle par ailleurs les propos de l’économiste de la santé de Paris-Dauphine, Brigitte Dormont, pour qui la généralisation du tiers payant entraînera la « mort de la médecine libérale ». Les praticiens signataires de ce document s’engagent, si l’un de leurs confrères est poursuivi en justice pour ne pas avoir appliqué le tiers payant, à se déconventionner.
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