Doublé par la droite ! Le président américain Donald Trump fait face à une fronde de l'aile conservatrice des républicains, qui menace de torpiller son projet à peine dévoilé d'abrogation et de remplacement de la réforme du système de santé de Barack Obama.
Après une rencontre du président avec des élus mardi à la Maison Blanche, plusieurs organisations conservatrices ont officiellement appelé à voter contre la proposition de loi concoctée par les chefs républicains.
Les élus de l'aile droite estiment que le projet républicain, qui maintiendrait quelques aides publiques pour aider les Américains à payer leur couverture maladie, abandonne les principes conservateurs de désengagement de l'État et de libéralisation du marché des assurances privées.
« C'est Obamacare light », a dénoncé le sénateur Rand Paul, qui affirme qu'en coulisses, la Maison Blanche a commencé à négocier. Ted Cruz, sénateur ultra-conservateur du Texas, a promis de son côté « une discussion vigoureuse », sans toutefois s'opposer d'emblée.
Les démocrates également opposés
Si les rebelles de cette faction, issus du Tea Party – un mouvement libertarien opposé notamment à l'État fédéral et aux impôts – étaient suffisamment nombreux, ils pourraient faire échouer la réforme. Or, celle-ci était l'une des promesses phares de campagne de Donald Trump, et constitue le premier grand chantier législatif de l'année.
L'objectif de la majorité est donc d'adopter la réforme rapidement. Les chefs de parti ne peuvent pas se permettre beaucoup de défections, la minorité démocrate ayant d'ores et déjà annoncé son opposition totale.
Les démocrates ont affublé le plan républicain du nom de « Trumpcare ». Leur angle d'attaque est la baisse prévue des aides aux familles, notamment aux plus âgés, et les baisses d'impôts dont bénéficieraient les foyers les plus aisés.
L'administration se garde pour l'instant de promettre que la réforme baissera effectivement les coûts de la santé ou garantira que personne ne perdra son assurance actuelle. Sous Barack Obama, le nombre de personnes sans couverture maladie était passé de 16 à 9 % de la population.
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