UNIVERSITAIRES et industriels travaillent en collaboration avec les médecins spécialistes d’hospitalisation à domicile (HAD) pour mettre en place Plas’O’Soins. Cette plate-forme technologique de coordination des soins et services à domicile dans le cadre de pathologies chroniques ou de suivis d’hospitalisation, a été présentée lors des journées Télésanté 2011 de Castres.
Les difficultés de coordination des soins à domicile, Bernard Borrel, médecin référent HAD, les connaît par cœur. « Je passe 80 % de mon temps à faire de l’échange d’informations, alors j’avoue que quand des chercheurs sont venus me solliciter sur le sujet, je me suis dit, c’est fabuleux, un chercheur rencontre mes préoccupations ! », raconte-t-il.
Si les besoins en matière de coordination des soins à domicile existent au niveau national, au niveau local, c’est avec les deux centres hospitaliers d’Albi et de Castres que le constat a été fait. Par ailleurs, le Tarn est un bon terrain d’essai pour ce type de projet, car la population y est relativement âgée, tandis que plusieurs expérimentations pilotes sur le diabète et le cancer y ont déjà été menées.
À travers Plas’O’Soins, l’objectif des industriels et des chercheurs est donc de mettre en place un outil type Smartphone ou tablette (dont seraient équipés les différents intervenants à domicile) et un hébergeur de données avec une interface permettant à chacun d’aller chercher des informations. « Mais cet outil devra surtout être interconnectable, nous n’attendons pas un énième système permettant uniquement la connexion », précise le Dr Borrel.
Trois ans de recherche appliquée.
Plas’O’Soins est le seul projet de la région à avoir été sélectionné dans le cadre de l’appel à projet Tecsan de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et labellisé par le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé. La phase de recherche appliquée, qui a démarré le 1er avril, doit durer 36 mois, avec comme objectif final la commercialisation de cette solution auprès de services de HAD partout en France, elle impliquera quotidiennement les professionnels de santé.
« Nous servons quelque part de témoins d’études et d’expérimentation et, pour commencer, les chercheurs vont venir observer sur le terrain dans nos services de HAD notre façon de travailler », explique le Dr Borrel. « D’ici six mois, nous réfléchissons à intégrer des patients et des aidants pour tester ensuite le dispositif pendant deux ans », indique-t-il.
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