Aedes albopictus, vecteur de la dengue, du chikungunya et du Zika est présent en métropole depuis 2004, où il a été détecté dans les Alpes-Maritimes. S’il entre en contact avec des sujets infectés revenus sur le territoire depuis des zones où circulent ces virus, ce moustique-tigre expose au risque de transmission autochtone de ces arboviroses.
La surveillance en France est basée sur la déclaration obligatoire (DO) des cas confirmés, au niveau national ; sur un réseau de laboratoires volontaires qui transmet à Santé Publique France les résultats des diagnostics biologiques concernant ces trois infections ; et sur un dispositif renforcé dans les 30 départements où le moustique est implanté, pendant sa période d’activité (mai-novembre).
En 2016, en métropole, 34 cas de chikungunya, 184 cas de dengue et 781 cas de Zika (dont 12 cas autochtones par transmission sexuelle) ont fait l’objet d’une DO. Le réseau de laboratoires a identifié 415 personnes ayant au moins un résultat biologique positif pour le chikungunya, 723 pour la dengue et 1 060 pour une infection à virus Zika. Du 1er mai au 30 novembre, 18 cas de chikungunya, 167 cas de dengue, 453 cas d’infection à virus Zika, 1 co-infection dengue-Zika et 9 cas de flavivirus ont été confirmés dans les 30 départements où Ae. albopictus était implanté. Tous étaient importés, à l’exception de 3 cas autochtones d’infection à virus Zika, contaminés par voie sexuelle.
Sensibiliser et surveiller
Le nombre de cas relativement élevé de Zika s’explique par l’épidémie dans les territoires français d’Amérique. Le « BEH » souligne que le risque de transmission autochtone est toujours présent en métropole, conditionné par l’extension du moustique et la situation épidémiologique internationale. Il insiste aussi sur « le rôle essentiel des professionnels de santé dans (la) sensibilisation et dans la surveillance épidémiologique ». Cette sensibilisation « doit s’orienter sur les maladies transmises par les moustiques, la lutte contre les moustiques vecteurs et les mesures de protection individuelles et collectives », pour les « voyageurs se rendant ou revenant de zones de circulation de ces virus ».
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