À la veille de la journée mondiale du 1er décembre, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) fixait de nouveaux objectifs selon la règle « 90-90-90 ».
« L’analyse montre que si 90 % des personnes infectées connaissent leur séropositivité, que parmi elles 90 % ont accès à un traitement et qu’enfin 90 % des patients traitées ont une charge virale indétectable, l’épidémie peut être vaincue », souligne le Dr Bernard Jomier, adjoint à la maire de Paris, chargé de la santé, du handicap et des relations avec l’AP-HP. Afin d’accélérer la mise en œuvre de ces objectifs fixés dans un premier temps à 2020 pour ensuite parvenir à de nouveaux ratios permettant d’enrayer l’épidémie, une vingtaine de maires venus du monde entier ont décidé de signer une nouvelle « Déclaration de Paris » après celle du 1er décembre 1994 où 42 pays s’étaient engagés à renforcer les capacités et la coordination des associations de patients vivant avec le VIH/sida dont le rôle était reconnu comme essentiel dans la réponse contre l’épidémie. Cette fois encore parallèlement aux objectifs d’amélioration de la prévention, de l’accès au dépistage et au traitement, celui de parvenir à « zéro discrimination » est clairement affiché. Respecter la feuille de route fixée permettrait d’éviter 27,9 millions de nouvelles infections et plus de 20,6 millions de décès liés au sida d’ici à 2030
Les populations vulnérables
L’appel à la mobilisation des grandes villes du monde par d’un constat : 52 % de la population mondiale vit aujourd’hui dans des zones urbaines et cette proportion devrait atteindre 60 % d’ici 2030 alors qu’elle n’était que de 10 % en 1900. « Les villes sont des centres de propagation du VIH », note un nouveau rapport de l’ONUSIDA intitulé « Rapport sur les villes » publié pour l’événement ce lundi. « Lorsque l’on se concentre uniquement sur les 200 villes les plus affectées, on estime que ces villes représentent collectivement plus du quart (26 %) des 35 millions de personnes vivant avec le VIH », souligne l’ONUSIDA. Le constat vaut pour l’Afrique sub-saharienne où près de la moitié (45 %) des personnes vivant avec le VIH habite dans une zone urbaine. Dans les pays développés, certaines populations les plus vulnérables n’ont souvent pas accès aux soins. C’est le cas à Paris où la prévalence de l’infection est 5 fois plus élevée que la moyenne nationale. L’épidémie touche en particulier les migrants majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, les prostitué(es) ou les homosexuels, migrants, prostituées (voir encadré). La ville de Paris entend par cet événement lancer « un signe fort » et continuer à soutenir les associations et développer les centres de santé sexuelle proposant des services d’information, de dépistage, de prise en charge thérapeutique pour les populations vulnérables à risque. La vingtaine de maires présents dans la capitale seront d’ailleurs invités à visiter un centre de prévention dans le Marais (Kiosque) et le village associatif du CRIPS Ile-de-France.
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