"Fermeture provisoire pour risque sanitaire"... Une localité de bord de mer comme Hillion se serait surement bien passée de ce drôle de coup de pub à l'approche des vacances d'été. Dans cette commune proche de Saint-Brieuc, quatre plages sur six étaient en effet fermées jeudi matin par arrêté municipal pour cause d'algues vertes. Une décision que relativise le maire d'Hillion, Mickaël Cosson, pour lequel ces fermetures n'ont rien d'exceptionnel et "arrivent tout au long de l'année" pour permettre le ramassage des algues.
Au même moment, la préfecture publiait un nouvel inventaire des vasières et zones à risques sur une soixantaine de communes dans le département, accessible en ligne sur le site Internet de l’État depuis 2016. Selon la préfecture, 59 communes costarmoricaines ont "identifié un ou des sites pouvant présenter un risque potentiel sur leur territoire". "Ces risques peuvent être dus, soit à l’enlisement dans la vase, à la présence d’algues vertes ou à la conjonction des deux phénomènes", précise le communiqué, qui rappelle "qu'il est dangereux de s’approcher des zones signalées".
Fraîchement échouées, les algues vertes sont inoffensives. Mais au bout de 48 heures, elles commencent à pourrir et dégagent du sulfure d'hydrogène un gaz toxique. A l'été 2011, 36 sangliers avaient été retrouvés morts dans l'estuaire du Gouessant à Hillion. En 2009, la mort d’un cheval intoxiqué par des algues en décomposition a poussé les pouvoirs publics à lancer un Plan de lutte contre les algues vertes ou PLAV (2011-2015) dans les huit baies bretonnes - dont celle de Saint-Brieuc - touchées par cette prolifération. Mais entre temps, des décès mal élucidés ont concerné des êtres humains, telle l'affaire Morfoisse ou celle dont a été victime un joggeur en septembre dernier. Un nouveau PLAV (2017-2021) doit être lancé la semaine prochaine.
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